Est-ce que l’AVC est une maladie ?

Est-ce que l’AVC est une maladie ?

Parfois méconnu, l’AVC est néanmoins l’une des premières causes de décès. C’est la raison pour laquelle la Mutuelle des services publics souhaite faire le point sur le sujet. Ces accidents peuvent être ischémiques, mais également hémorragiques ou ischémiques transitoires, leurs causes et facteurs peuvent donc être différents. Les symptômes sont variés et très souvent nous les minimisons. Cependant, une prise en charge est nécessaire et doit être rapide pour réduire les complications. Bien que souvent lié à la vieillesse, le risque de tels accidents peut être réduit en modifiant certains éléments de la vie quotidienne tels que le tabac ou l’alcool.

Qu’est-ce qu’un accident vasculaire cérébral ?

L’AVC est une perte soudaine d’une ou de plusieurs fonctions cérébrales. Ces accidents peuvent être ischémiques ou hémorragiques. Ils surviennent principalement chez les personnes présentant des facteurs de risque. Chaque année, 140 000 accidents surviennent, touchant une personne sur six. 30% des personnes ayant subi un AVC meurent le mois suivant et c’est la principale cause de décès chez les femmes selon l’assurance maladie. AVC est également la principale cause d’invalidité chez l’adulte ainsi qu’une cause de démence, après la maladie d’Alzheimer. 40% des patients présentent des séquelles importantes suite à leur AVC. Bien que ce type d’accident touche principalement les personnes âgées (environ 74 ans), 25 % des victimes d’un AVC ont moins de 65 ans et 10 % ont moins de 45 ans.

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AVC ischémique

L’AVC ischémique est causé par l’arrêt brutal de la circulation sanguine dans le cerveau. Cet arrêt entraîne un manque d’oxygène et de nutriments dans le cerveau. Les cellules cérébrales de la zone touchée meurent alors. C’est ce qu’on appelle un infarctus cérébral.

Dans 80% des cas, cet arrêt est causé par la formation et le blocage d’une artère liée au cerveau par un caillot.

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AVC hémorragique

Contrairement à l’AVC ischémique, l’AVC hémorragique est causé par une hémorragie intracérébrale.

Accidents ischémiques transitoires

Les attaques ischémiques transitoires (AIT) sont similaires aux accidents vasculaires cérébraux. Elles résultent d’une artère très transitoire obstruction qui ne cause pas de lésions cérébrales, contrairement aux accidents vasculaires cérébraux. Ils durent de quelques secondes à plusieurs heures et ne laissent pas de séquelles après un retour à la normale. Ils peuvent donc être confondus avec un simple inconfort et passer inaperçus. Cependant, il est important de les signaler, car le risque d’accident vasculaire cérébral plus grave est élevé dans les jours qui suivent un AIT. Nous vous conseillons vivement de contacter le 15, car il s’agit d’une urgence à prendre en charge.

La gravité de ces accidents vasculaires cérébraux diffère d’une personne à l’autre et dépend de l’emplacement et de l’ampleur des zones cérébrales touchées.

Symptômes d’un accident vasculaire cérébral

Il est essentiel de savoir comment repérer les premiers signes d’un AVC ou d’un AIT. Un traitement rapide permet une réduction de 30% de la mortalité, pour ce type d’accident, mais également une réduction des séquelles. Lorsque vous percevez les premiers signes d’un AVC, il est important de contacter 15 ou 112 (même sur un téléphone bloqué ou sans crédit, ces appels passeront) pour un traitement rapide.

Voici la liste des symptômes, s’ils surviennent soudainement, qui peuvent vous alerter de l’apparition d’un AVC :

  • Engourdissement du visage et/ou incapacité à sourire
  • Déformation/paralysie du visage (par exemple, une lèvre qui tombe)
  • Perte de force et/ou engourdissement d’un membre supérieur ou inférieur
  • Trouble de la parole/difficulté à parler ou à répéter une phrase
  • Difficultés de compréhension
  • Perte soudaine d’équilibre/instabilité
  • Céphalées intenses, brutales et inhabituelles
  • Perte ou vision trouble

Voici une liste des symptômes qui peuvent vous alerter de l’apparition d’un AIT :

  • Engourdissement du visage
  • Engourdissement/perte de force dans les bras
  • Perte ou vision trouble
  • Troubles de la parole

Dans le cas d’AIT, ces symptômes disparaissent au bout de quelques minutes, signe qu’un obstacle bloquait le flux sanguin vers le cerveau. Comme nous l’avons dit, l’urgence est grande, car le risque d’accident vasculaire cérébral après qu’un TIA soit élevé.

Gestion et complications

Et si vous êtes victime d’un AVC ou d’un AIT, il est essentiel d’être traité dans un service spécialisé. Un examen médical permettra ensuite de mesurer le degré d’atteinte neurologique consécutive à l’accident. Un bilan par TDM ou IRM permet également de mettre en évidence un diagnostic d’AVC, d’en déterminer l’origine ainsi que d’évaluer l’importance des conséquences sur le cerveau. Le traitement commence après un AIT afin de limiter la possibilité d’un accident vasculaire cérébral. Ce traitement n’est pas toujours couvert à 100% par l’assurance maladie, nous vous conseillons de consulter l’offre qui vous couvrira le mieux avec notre simulateur.

De nombreuses complications peuvent survenir à la suite d’un accident vasculaire cérébral. La sévérité des séquelles dépend principalement de la zone lésionnelle ainsi que de sa taille. En plus d’un traitement rapide, la rééducation est souvent très importante. Les séquelles possibles peuvent être motrices (paralysie, tremblements, etc.), mais ils peuvent également affecter les sens et la compréhension (parole, écriture, problèmes de vision, incapacité à reconnaître des choses familières, difficultés à mémoriser, etc.). Une fatigue ou une somnolence importante peuvent également apparaître à la suite d’un accident vasculaire. Enfin, des troubles de l’humeur, la continence urinaire et l’épilepsie sont également susceptibles de survenir.

Les causes des accidents vasculaires cérébraux, comment réduire le risque d’accident ?

Il est possible de prévenir les accidents vasculaires cérébraux. La principale cause d’AVC ischémique est l’athérosclérose. C’est une accumulation de cholestérol sur les parois artérielles. Ces dépôts durcissent avec le temps et forment des plaques appelées plaques d’athérome. De par leur taille, ces plaques réduiront l’épaisseur des artères et le flux qui les traverse. L’espace rétréci favorise alors l’entraînement du caillot en raison du manque de fluidité. Il est également possible que des fragments de plaques se détachent et bloquent les artères à l’intérieur du cerveau elles-mêmes.

La formation d’un caillot sanguin ailleurs que dans le cerveau peut également provoquer un accident. Par exemple, si un caillot se loge dans le cœur, il peut alors être transporté par le flux sanguin vers le cerveau. C’est un risque qui apparaît souvent lorsque le cœur bat très vite et irrégulièrement, en cas de fibrillation auriculaire par exemple.

Un infarctus cérébral peut également avoir une origine veineuse et non artérielle. Cause beaucoup plus rare, ce risque peut toucher des personnes de tous âges, mais est également favorisé par la présence de facteurs hormonaux (contraception, grossesse ou accouchement par exemple) ou par le tabagisme. La thrombose veineuse cérébrale est parfois causée par des infections telles que la sinusite, les furoncles de l’aile du nez ou plus de méningite.

Les AVC hémorragiques sont principalement causés par l’hypertension artérielle. Ils peuvent également être causés par une rupture d’une artère cérébrale. Cette rupture entraîne des saignements dans le cerveau. De plus, une anomalie artérielle favorise également ce type d’accident.

Facteurs de risque

Parmi les facteurs qui favorisent le risque d’accident vasculaire cérébral, on peut citer : bien sûr, l’âge. Après 50 ans chez les hommes et 60 ans chez les femmes, la possibilité d’avoir un accident vasculaire cérébral augmente.

Les antécédents familiaux sont également un facteur d’accident. Si une ou plusieurs personnes de votre famille souffrent d’une maladie cardiovasculaire ou ont déjà subi un AVC, les risques pour vous sont plus grands. N’hésitez donc pas à en parler à votre médecin. Pour connaître le niveau de couverture des soins, vous pouvez consulter nos offres.

Il y a aussi des facteurs sur lesquels vous pouvez avoir une influence. Un diabète mal contrôlé, par exemple, endommagera vos parois artérielles.

L’hypertension favorisera également le risque d’accident.

En cas de fibrillation artérielle, les problèmes cardiaques peuvent être nombreux, de même que les accidents vasculaires. Mais ces troubles peuvent être pris en charge et traités.

Le tabagisme est également un facteur important, car il favorise le rétrécissement des artères ainsi que la formation de caillots. Le risque d’accident vasculaire cérébral est alors doublé pour les fumeurs.

Le taux de cholestérol a également un impact important. Comme nous l’avons dit, le cholestérol est l’une des raisons du rétrécissement des artères par la formation de dépôts graisseux. Un mauvais cholestérol, lié à l’alimentation, à l’obésité ou au manque d’activité physique, entraînera un ralentissement du sang.

Même sans lien avec le cholestérol, l’obésité ou le surpoids entraînent des risques. C’est la présence de graisse dans l’abdomen qui augmente ces risques.

De même, nous avons dit qu’avec le cholestérol, le mode de vie sédentaire et le manque d’activité physique sont mauvais pour la santé. Il faudrait en moyenne 30 minutes d’exercice physique par jour pour réduire le risque d’accident vasculaire cérébral. Nous vous conseillons de découvrir des applications pour vous sentir bien dans votre tête, mais aussi, et précisément, dans votre corps.

La consommation d’alcool, comme le tabac, augmente le risque d’accident vasculaire cérébral. Une consommation élevée augmente le risque d’accident vasculaire cérébral hémorragique et la pratique de la consommation excessive d’alcool (boire très rapidement une grande quantité d’alcool) augmente le risque d’accident vasculaire cérébral ischémique et a de nombreux effets sur le cerveau selon une étude INSERM.

Facteurs d’AVC chez les femmes

Chez les femmes, certains facteurs de risque sont différents ou plus élevés. L’hypertension artérielle ou la fibrillation auriculaire sont des facteurs de risque plus élevés. De plus, la contraception hormonale ou certains traitements hormonaux de la ménopause augmentent les problèmes cardiovasculaires.

Pendant la grossesse, les femmes peuvent également être sujettes aux accidents vasculaires cérébraux en raison d’une éclampsie (hypertension artérielle et protéines dans les urines en raison d’un dysfonctionnement du placenta). L’éclampsie augmente également le risque d’accident vasculaire cérébral après la grossesse.

Les sites d’aide à connaître en cas d’accident vasculaire cérébral

Certaines associations ou fédérations peuvent vous aider, suite à un AVC, à adapter votre quotidien. N’hésitez pas à consulter le site de la Fédération France des accidents vasculaires cérébraux ainsi que de la Fédération nationale des aphasiques de France.

L’AVC est l’une des causes possibles d’invalidité. Nous avons vu quelques conseils et sites vous permettant d’adapter votre quotidien, mais nous vous proposons également ce précédent article plus spécifique qui parle du fonds pour l’intégration des personnes handicapées dans la fonction publique. Nous espérons que cet article vous aidera à moduler et à adapter votre quotidien ou celui de vos proches. La Mutuelle des services publics reste à vos côtés et vous rappelle que vous pouvez communiquer avec votre conseiller en tout temps si vous avez des questions concernant la couverture des traitements ou les frais d’hospitalisation.